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Archive pour le 11 juin 2008

PostHeaderIcon Raid des Costières

Fanny et Gwen finissent 18° en mixte sur le parcours court ce week-end dans le sud.

Alors ? un petit récit ??

Classements http://www.diablauvert.com/raid/costieresresultats/

PostHeaderIcon Raid 74 : récit

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Récit d’un raid pas commes les autres :

Samedi 7 juin 8h, le kangoo est plein à ras bord pour le départ en savoie. Arrivés sur place, comme prévu, il fait pas beau. En mangeant on voit les premiers abandons du grand raid de 30h qui rentrent tous crottés avec une sale tronche. On va pas s’amuser. Midi briefing, 14h départ. Après moults tergiversations, on a trouvé la compo des relais. Toma commence avec Luc pour ce qui devait être une première section courte, puis il enchaîne en VTT avec Seb sur le long VTT en suivi d’itinéraire pour que Luc soit en forme pour orienter sur les autres sections CO et VTT’O. Pour ce qui est du reste, on avisera plus tard. Top départ sous la pluie et dans le bonne humeur: 1,5km balisé avant de revenir chercher les cartes. P……., même pas on force, et on est deuxièmes. Ca va pas durer. On part à la conquête de la balise 1 et personne ne nous suit (ils ont tous pris la 2 en premier). On est comme dans un fauteuil jusqu’à la 1, et on décide d’aller chercher la bonif de 30’. Vicieuse, on mettra 25’ à la trouver (quel bénèf !!). Heureusement la 2 est facile, Mais avec tout ce bordel et un petit jardinage plus loin, on n’est pas loin de rentrer après la porte horaire (15h30). Seb se demande ce qu’on a foutu. En fait, seule une autre équipe, celle des futurs vainqueurs, a pris la bonif. On est donc bien placés au virtuel. Seb enfourche son VTT pour la longue section de VTT en suivi d’itinéraire.

Là, je peux pas raconter, j’y étais pas. Mais je sais qu’ils ont loupé la 2, sont retournés la chercher et sont arrivés là encore à quelques minutes de la fermeture de la porte. Ils nous reste alors une petit heure pour le trek’O avec Seb : Deux obligatoires et deux facultatives plus loin, on s’en est bien sortis. Les premiers n’en ont pris qu’une de plus que nous. On s’est fait une nouvelle frayeur en rentrant juste à temps après une ascension à la boussole droit dans les sapins (et tombée pile poil où on voulait) suivie d’une descente de piste de ski alpin à fond les manettes (avec 2m de visibilité). Il ne reste, là encore, qu’une petite heure pour aller attraper le maximum de balises sur le VTT O (au score). Là, on se rend compte que notre bonif du début nous coûte cher, car il y a beaucoup de temps à gagner sur ce VTT’O, et ce sans forcer autant que précédemment. Les leaders l’ont bien compris en faisant quelques impasses en càp, afin de tout ramasser sur cette dernière section. Avec Toma, on n’en prend que 3, mais c’est déjà pas mal !

Reste la CO nocturne après la soupe, les pâtes déshydratées et le reblochon du bivouac au coin du feu. Pas facile de se motiver. On n’y voit que dalle. Seb part avec moi. On a récupéré une super frontale à 300 € mais dans le brouillard, ça change rien !! Heureusement, on repart sur les sentiers du VTT’O, et on s’appuie sur ce qu’on a vu de jour. Finalement on en prend 5, les meilleurs n’en prendront qu’une de plus, on arrive à 20 secondes du gong et on a bien géré notre affaire. Surtout qu’après débriefing, on rage d’avoir loupé la n°3 de peu. Reste plus qu’à se coucher sous la tente un peu humide. On nous annonce un départ différé à 7h le lendemain, au lieu de 5h, peut-être que les conditions météo sont encore plus pourries demain ?

 

En fait, il n’en est rien. On fait « mumuse » depuis 14h dans la montagne alors que depuis 12h, les organisateurs ont perdu un des leurs, tombé des crêtes de l’Etale. Le lendemain, on est comme des gamins qui apprennent qu’ils viennent de jouer sur une pierre tombale sans le savoir : mélange de stupeur, de tristesse et d’interrogation. Est-ce du courage, une volonté de rendre hommage dans l’instant, ou de l’inconscience peut-être aussi ? Qu’est ce qu’il faut pour qu’une bande de potes organisateurs d’un truc aussi fou continuent ainsi, à garder le cap jusqu’à la nuit alors qu’un des leurs est tombé à l’eau ? …juste pour nous ?

L’organisation nous propose de regagner Manigod en rando par les crêtes et de se retrouver comme prévu au départ. Le cœur ailleurs, on laisse là nos compagnons d’aventure, peu enclins de notre côté à partager les commentaires de ceux qui immanquablement vont passer la rando à refaire le monde.

On pense à Carlos, à sa famille, à Stéphane le directeur de course. On envoie plein de courage à cette bande de potes qu’était l’équipe d’organisation, et qu’on a croisée tout au long du week-end.

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