Gallery

_1334094024 image025 P1000039.jpg Corsica-J5-15
avril 2024
L Ma Me J V S D
« oct    
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

PostHeaderIcon De l’enfer au paradis : récit d’un bleu sur la planète Ironman

Enfin publié, le récit de Stéphane lors de son premier Ironman à Nice en juin dernier :

Stephane-CLM

Stéphane Juvin - Ironman Nice 2010

Venu d’un monde fait de fleurs, pierres, rivières, vertébrés, et autres éléments, notamment la « balise » (pure création de l’homme adulte nostalgique des œufs de paques), je décidais pour faire face aux diverses déconvenues de ma coéquipière furtado Sonia (collectionneuse de titre, médailles, sacs à dos mais aussi gamelles et tout ce qui peut médicalement parlant comporte le suffixe « ite ») à mener en parallèle une saison en solo…
Sports enchaînés en solo ? Je ne vois que le triathlon.
Lors d’une sortie vélo avec les frères ennemis Hossine et Brice, ils m’annoncent que ça va fumer entre eux sur l’Ironman de Nice le 27 juin et qu’il reste peu de place…
Je rentre et je m’inscris !!!
A partir de là la machine est en route, je remercie au passage mon costumier et accessoiriste Patrice qui me déguise comme les grands stéph dit loulou et richard, seules fantaisies de ma part : un guidon à oreilles style jumbo et une remorque à bidons.
Vont suivre 80kms de natation, 3700kms de vélo et 640kms de course à pied 9 heures par semaine sur 25 semaines.
1 sprint, 1 CD, 1 half, un découverte et un sprint par équipe.
Puis vient l’Ironman de Nice :
La course commence vendredi, retrait des dossards, confection minutieuse des sacs, resto, produit qui rend fou, café : 2h00 de sommeil !! C‘est pas grave on récupérera demain.
Samedi : Chris Biro mon directeur sportif du week-end me donne rendez-vous à 7h45 pour roulotter, les allez retour plus la sortie : 40kms.
Rdez vous médecin triathlon pour des tendinites aux fixations cuisses/hanches dues au repos des quinze derniers jours: très sceptique, le marathon est à oublier.
Nouveau rendez vous avec un médecin voisin de la chambre d’hôte: pas mieux, voltarene mais pas d’anti douleurs, ou alors boire du vin du Gard (non vendu en pharmacie).
Ce sera donc Voltarène en gel et faire en sorte que je dispose de huit heures pour le marathon….
16h00-18h00 dépose des vélos et sacs run et bike
Prépa sacs ravito perso, combi etc. etc.
Re resto, 23h00 pas de café mais le résultat est le même au maxi 2h00 de sommeil ….
Le grand jour : réveil 4h15 pour un départ 6h30, les yeux piquent je me demande pourquoi je me lève, tendinites et manque de sommeil c’est idiot de prendre le départ pour trois disciplines que je n’ai jamais parcourues séparément, alors enchaînées !!!!
Le temps défile à la vitesse grand V , la file d’attente pour entrer dans le parc est très longue et bien entendu il faut tout faire en vitesse , gonflage, prépa vélo, mise de la combi… 6h15 il reste 15’ pour mettre la combi et déposer le sac affaires perso et vu la file d’attente le stress grimpe encore et encore, j’ai soif et pas de ravito au départ, j’en viens et je ne suis pas seul à boire dans les bidons laissés par terre…6h20 ça y est l’hélico arrive, le bruit de la turbine, la sono techno à bloc, le speaker qui hurle à la foule immense postée la haut sur la corniche, il ressasse sans cesse la difficulté qui nous attend, c bon je sens que ça monte, encore 30sec et je me met à chialer. C’est alors que je repense à cette citation de cette célèbre humoriste orangeoise : il faut savoir se retrouver à l’extérieur car toute discussion est impossible lors des entraînements…..Je souris et …..
Pan !!!! C’est le départ
Voilà le paradoxe de cette compétition : il y a peu à raconter pendant.
La natation est agréable, les sensations fantastiques, la vision subaquatique extraordinaire, je sors de l’eau presque à contre cœur !!!
Le vélo : suivant les consignes du médecin je roulotte, 100% petit plateau jusqu’au sommet du col de l’ecre, arrêt 15’ pour mettre la crème, taper la discute avec les bénévoles, et attendre mon collègue allemand doublé dans l’ascension, mais il y a trop d’écart et je repart. Le reste du parcours est similaire : 90% petit plateau et grosses descentes sans pédalage.
C’est long et c’est avec plaisir que j’en termine…
Le run : itou : je pars en marchant, puis je cours entre deux ravitos, je n’en saute aucun : la tactique est simple, j’ai sur moi deux bidons de 125ml, je m’envoie un verre d’eau sur la tête, remplit un bidon d’eau et l’autre de coca ou infinit en alternance avec le gel proposé…et peu à peu j’ai de plus en plus envie de courir, à partir du 20ème je ne m’arrête plus de courir sauf arrêts ravito et j’accélère, les sensations sont identiques à la natation ça roule tout seul….
L’arrivée se fait main dans la main avec laure.
Voilà, mon expérience…
Stéphane

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.