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PostHeaderIcon Mercantour : premier jour

Avant course : Depuis le temps qu’on le prévoit ce raid du Mercantour, avant de se raviser pour cause d’horaires de départ incompatibles ou de kilométrage trop élevé pour se rendre là-bas, (tout un tas d’excuses bidon en fait) cette année, ….c’est décidé, …on y va. Deux équipes de Frites seront au départ. Toma et moi, puis Patricia et Freddy. Sauf que ce coup-ci, on ne fera pas comme aux Dentelles où on avait couru à quatre. On fait chacun sa vie, histoire d’essayer de marquer des points au Challenge. …sachant qu’on ne pourra pas présenter une équipe mixte à la finale. Freddy vient me happer au vol avec son Trafic à 16h30 après la sortie de l’école on chope Toma à Valence, puis on file sur Bollène attraper Patricia. Freddy : « Tiens Luc, conduis, t’auras plus de place pour tes jambes ! » On me l’avait jamais faite celle-là pour me filer le volant. Entrée sur l’autoroute, je cherche à régler le rétro extérieur gauche, il me reste dans les mains. Freddy : « Pas grave, on va pas s’arrêter pour ça, tu le remettras à Bollène ». Pour un gars qui traine un reste de torticolis, ça va être coton. En parlant de torticolis, Toma a passé une semaine coincée, 970195_10201244066773145_102774468_net si on ajoute ses semaines de préparation du Duo, puis de décompression, il a pas beaucoup fait fumer son carnet d’entraînement ces derniers temps. En route Freddy passe son temps au tél à caler sa semaine suivante de boulot : une piscine à installer au gîte avant l’arrivée des premiers vacanciers. Il s’aperçoit entre deux coups de fil qu’il a oublié son casque. Coup de fil à Patricia pour le sauver sur le fil. Puis, on attrape Patricia à Bollène, et on continue notre périple. Patricia prend le volant après la pause repas, avant que Freddy ne nous achève sur un Menton/Sospel à la Ragnotti. On décide finalement de pioncer à Sospel et de finir le trajet le lendemain. Le camping n’est officiellement pas ouvert, mais il est parfait.
Samedi : RV samedi matin à Castérino pour 10h de course et 9 sections à fort dénivelé. Sur la première section CO ordre libre, on est les seuls à partir au sud, mais on est rapidement rejoints par la troupe. La carte est étroite, tout en longueur, pas de « vert 4 » comme dirait Gwen. Donc on voit toujours une équipe ressortir du poste en arrivant. C’est facile. On fait deux postes avec les futurs vainqueurs. Ils courent pas très vite ?! (oui mais ils courent comme ça pendant 10 heures, alors que nous ….). On enfourche les VTT et on s’élance sur un superbe single VTT majoritairement descendant. 184464_10201244077333409_1569569035_nComme d’hab, je mets un peu de temps à me mettre dedans, surtout techniquement. Faut dire que ma gamelle direct-ravin la semaine précédente, m’a un peu calmé. On double une seule équipe, mais la journée est longue. On rejoint alors une piste pour remonter à 2000m d’alti. On est à 1200m, ça va faire mal. On est rejoints par les 400 team mixtes qui vont finalement nous donner un bon rythme (sinon, sur ces trucs, si on est seuls , nous on s’endort toujours). Fabrice Baverel tracte Aurélie Grosse, et moi je jette quelques coups d’œil par dessus l’épaule à mon Toma qui fait pas la tête des grands jours. Un arrêt mécanique pour remonter la selle et ça semble aller mieux. On rejoint un premier col, la piste devrait s’aplanir, mais finalement elle est encore vachement enneigée. 998879_10201244085853622_330311233_nC’est pas comme ça qu’on va remonter la moyenne. Il faut attendre le dernier col pour pouvoir enfin mettre de jolis coups de pédale jusqu’au parc à vélos. En chemin, on rattrape des Toulonnais et Issy 2 qui a crevé. Au parc je compte rapidement : une douzaine d’équipes sont parties. Ca nous va bien comme classement. Cette CO montagne est sur support IGN. Le matin, on a bien fait attention d’avoir un altimètre, mes souvenirs de la CO photo aérienne sur le Ventoux 2010 où on avait tout géré à l’altimètre sont encore là. Sur le premier poste, on confirme qu’il faut savoir lire la carte avec des yeux à géométrie variable. Le vert qu’on est censé longer est à peine recouvert de quelques buissons. Pour cette première balise, ce sont finalement les courbes qui vont nous aider. On attaque la seconde à travers la forêt. On est censé retomber sur une clairière, voire un GR qui devrait jouer le rôle de limite basse, mais on sent déjà que ça va être fin. Dans le coin, les forêts se traversent comme des forêts des Landes, mais les dénivelés sont vite forts et les allers-retours sont à proscrire. On la joue à l’azimut et on la trouve rapidement, tout comme la suivante. On croise alors les 400 team et deux autres teams qui étaient partis avant nous, et qui remontent vers nous. Ils se sont un peu plantés. Ca fait du bien de sentir qu’on a été plus malin sur le coup. On attaque la suivante en contournant un vallon profond. Elle est facile, mais mine de rien, comme on est maintenant en tête d’un groupe de 4 équipes, on lâche pas la tête (et accessoirement on se met un peu dans le rouge). C’est en allant à la suivante par un long dévers à longer que j’explose un peu. Pelouses, puis pierriers et gros névés, toujours penchés du même côté. Elle me paraît interminable. J’ai le souffle coupé, faut dire qu’on est à largement au
Mercantour2013 (2)dessus de 2000. Nos compères d’alors nous lâchent irrémédiablement. On enchaine les suivantes en croisant les équipes qui ont pris les balises dans l’autre sens. Ca devient plus facile, surtout avec les traces dans la neige. Une seule balise sera finalement contrôlée par un organisateur. Dommage parce que les équipiers esseulés commencent à se faire plus nombreux. De retour au parc, on est plutôt content. On sait que la prochaine section VTT est une belle descente technique, alors on savoure d’avance. Sauf que Toma crève dès le départ. « Put……un VTT tout neuf, et en tubeless, c’est pas de chance ». On met un coup de mousse en bombe, on gonfle, ça prend pas. « Purée, mais il a l’air tout fin ton pneu. Ils ont mis le tubeless le plus light de la terre ou quoi. Allez, mets une chambre, t’emmerde pas. Et là, surprise !! C’est pas un tubeless ! C’est autorisé ça ? Vendre un VTT à 4000€ avec des roues tubeless et le monter en chambres ???. » Dégoûtés, on met une chambre, on gonfle, et au moment d’enlever la pompe : Pschittt !!! « M…… ! C’est une chambre avec la tête de valve qui se dévisse (pour mettre du liquide préventif) et elle vient de partir dans l’espace. On recommence avec ma chambre !!». Bilan 18 min de perdues (j’ai regardé ma montre) et les grosses bollocks. On se fait la descente à Mach 12, bien énervés, tant et si bien qu’on se met tous les deux au moins une grosse boîte en route. Et on file à l’accrobranche, bien décidés à torcher le truc. Le chrono est arrêté, mais pas la porte horaire finale de 20h00 donc, faut pas trainer. L’orga a dit que seules 5-6 équipes pourraient tout prendre, donc y’a un coup à jouer. Toma crampe un peu sur le chemin. On râle tous les deux dans les ponts de singes. Ben oui, quoi, on n’est pas fans de ces ateliers ludico-prends-des-crampes. On s’engage alors sur la CO suivante. A ce moment, je crois encore naïvement, que même si elle est sur IGN, elle sera pas bien plus dure que celle du petit matin sur la même zone. Le road book l’estime à 1h45 pour les meilleurs et on s’aperçoit très vite que les paquets de courbes de niveau à monter sont importants. Rapide calcul. Y’a au moins trois CP qui vont nous coûter chacun 200m de D+ droit dans la pente ou presque. On décide d’aller chercher le plus au sud. Une ruine est censée être au beau milieu d’une clairière, sauf que la clairière est …un pierrier. Soyons logique, si y’a une ruine, c’est qu’il y a eu une habitation et donc forcément un bout de pelouse avec quelque part plus haut au dessus de ce pierrier. On grimpe tant bien que mal et on finit par trouver une sente qui est en fait une tranchée de tuyau d’eau. C’est donc qu’il y a un bout de source plus haut ?!..pas loin de la ruine certainement. On se retrouve sous une barre. « Moi, je la sens juste au dessus de la barre. » L’alti confirme qu’il faut encore grimper et on finit par tomber sur les 400 team qui désescaladent la barre. Bingo, on l’a. On a juste l’impression d’y avoir passé une heure (en fait 20min) et on comprend que les autres seront du même accabit. Alors on décide d’aller choper la suivante en longeant la courbe de niveau. Sauf qu’un vallon super profond nous met dans le mur, on est obligés de redescendre pour re-attaquer la balise par le bas. Là, ça commence vraiment à faire ch…….leur concours d’ascensions-sangliers. Celle-là est fine aussi. On pense pouvoir l’attaquer par un bande sans arbres (blanche sur l’IGN) qui nous mène pas loin. Sauf que le blanc a été replanté (et pas hier matin). Notre seul repère est donc de lever la tête pour distinguer par le haut l’ex-limite de végét en jouant avec la taille des grands arbres. « Bingo aussi, mais moi j’aimerais bien ne plus grimper à 4 pattes pour la prochaine ? ! ». Nouvelle descente de 200m D- et vas-y qu’on remonte en face. Encore une clairière à choper à travers les bois. Il y aurait semble-t-il un sentier qui s’en approche, mais pas trop de point d’attaque pour le quitter. Alors, azimutons mon frère. Et l’heure tourne. Va-t-on pouvoir tout prendre ? On s’est dit qu’il fallait au moins partir sur le dernier VTT’O à 19h00, il est annoncé court, mais on se méfie. De toutes façons, les pénas sur cette CO sont énormes, s’il y a des trucs à laisser, ce sera en VTT. On finit par l’attraper à 3 équipes. Les deux dernières sont faciles et en plus, elles sont dans des coins jolis. Pour redescendre, on débaroule la moitié du temps sur le cul jusqu’au parc, atelier biathlon avalé en 4min à 0 fautes, et on saute sur le vélo. Il n’est pas encore 19h. Cool !! Ce dernier VTT’O est facile, ça n’empêche pas un nombre incalculable d’équipes de laisser le boulet au bord du chemin. Et ça, ça commence à gaver. On arrive vers 19h30. Belle première journée.
A suivre

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